Est-ce qu'on peut (bien) vivre de l'écriture?
Comment je diversifie mes revenus comme autrice en 2025
Cet article a été envoyé aux abonné·es payant·es le 17 mai 2024. Aujourd’hui, j’ai envie d’en faire profiter toute ma communauté.
«Est-ce que tu gagnes ta vie avec ça?»
C’est probablement la question qu’on me pose en premier (ok, peut-être en deuxième après «quel genre de livre tu écris?») quand je dis aux gens que je suis autrice.
Et la réponse c’est oui… et non. En fait, vivre de sa plume au Québec, c’est loin d’être simple ou commun. Il faut user de débrouillardise, de créativité et être prêt·e à essayer de nouvelles avenues souvent moins bien connues pour augmenter son revenu.
Selon les informations partagées par l’UNEQ, plus de 75% des revenus des auteurices au Québec proviennent «d’activités connexes» et la moyenne des droits d’auteur (le % remis par une maison d’édition sur la vente de tes livres) annuels est de 8000$. Rien pour vivre une vie de gens riches et célèbres haha!
Alors, est-ce que c’est possible de (bien) vivre de l’écriture?
Voici les sources de revenus que j’utilise pour y arriver :
Contrats de rédaction et de gestion de médias sociaux
Ma source de revenus principale et celle qui occupe la plus grande partie de mon temps de création.
Pour la petite histoire, je cumule plus de douze ans d’expérience en création et en gestion de contenu web. Je suis un peu comme une magicienne des mots : je suis en mesure de transformer n'importe quoi en histoire captivante! J’adore ajouter un peu de poésie, susciter l’émotion et l’engagement à travers les contenus écrits que je crée avec tant de plaisir.
Dans les dernières années, j’ai pu collaborer pour des magazines québécois (VÉRO, ELLE Québec, Mieux-Être), des entreprises dans le domaine du bien-être, un studio créatif, des entreprises dans le bien-être menstruel, des OBNL et j’en passe.
J’ai l’immense bonheur de travailler avec des clientes avec qui je partage les même valeurs et qui apprécient mon travail à sa juste valeur.
Ateliers de formation en ligne et en personne
Pas tout à fait lié directement à l’écriture, mais je souhaitais tout de même parler de cette source de revenus parce qu’elle est super intéressante et «simple» à mettre en place.
Depuis 2021, j’offre des formations, des ateliers en virtuel ou en présentiel au sujet du bien-être menstruel. J’ai enseigné à plus de 1800 personnes depuis ma certification de Cycle Coach.
La majorité des auteurices et artistes que je connais ont choisi aussi d’offrir de la formation virtuelle ou en personnes afin de partager leur savoir et d’être rémunéré·es.
Substack
Une autre plate-forme très intéressante pour générer des revenus (plutôt modestes dans mon cas) avec mon écriture. Substack est une plate-forme majoritairement anglophone, encore peu développée pour le marché québécois et francophone. Néanmoins, j’y trouve beaucoup de plaisir à écrire pour mes abonné·es (TOI!) et à développer cette source de revenus depuis un peu plus d’un an.
Il existe aussi la plate-forme Pavillons qui pourrait également être une nouvelle source de revenus à explorer, cette fois-ci pour le marché du Québec.
Affiliation
Loin de moi l’idée de me transformer en influenceuse (LOL!), mais je partage avec plaisir des produits ou des services que j’aime sincèrement en échange d’une petite commission sur les ventes. Ce n’est définitivement pas une grande source de revenus, mais je trouve que, pour le temps que j’y mets, c’est tout de même une entrée d’argent non négligeable :)
Contrat d’édition et vente de livres
LA source de revenus à laquelle les gens pensent quand tu mentionnes que tu es un·e auteurice! Dans mon cas, ce n’est définitivement pas suffisant pour bien en vivre puisque, jusqu’à maintenant, j’ai reçu une (petite) avance pour la rédaction de mon livre et je recevrai le reste de mes redevances seulement à l’automne 2025.
Il faut comprendre que, dans l’industrie du livre au Québec, les auteurices sont les personnes les moins payé·es dans l’équation. C’est malheureux (parce que sans nous les livres n’existeraient tout simplement pas), mais ça nous force à utiliser notre créativité pour générer des revenus qui eux nous permettre de continuer à écrire *bénévolement*.
Et comme dirais mon amie Sophie, fondatrice d’une entreprise de fabrication de papier artisanal, c’est ça avoir un «métier passion».
D’autres idées de revenus à explorer
- Les subventions gouvernementales ou privées
- Les événements (virtuels ou en personne) sont également une autre source de revenus intéressantes exploitée par plusieurs artistes autour de moi
- La vente d’oeuvres physiques
- La création de contenu en ligne (ex: avec une chaîne Youtube)
- Les ateliers et les conférences dans les écoles et les bibliothèques
- Le coaching 1-1 ou en groupe
- Les contrats de révision, traduction, illustration, etc.
Pour répondre à la question de départ, oui, c’est possible de bien vivre de son écriture… à condition de diversifier tes revenus!
✍️💭 As-tu déjà mis en place différentes sources de revenus pour vivre de ton art? Ça ressemble à quoi de ton côté?
Mon livre Flots intérieurs : Vivre au rythme de mon cycle menstruel pour éviter l'épuisement est maintenant disponible partout en librairie et sur le web, au Canada et en France, en format papier ou ePub.
« J’étais en colère quand j’ai commencé à avoir mes règles parce que je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et je ne pouvais pas faire les mêmes activités que mes frères. Je veux l’offrir à mes petites nièces pour ne pas que ça soit la même chose pour elles! » - Une dame âgée qui a acheté sa copie au Salon du livre et qui m’a fait verser une larme 🥹
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