Les livres que j'ai lus en 2023

Et ce que j'en ai pensé :)

mai 05, 2023

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J’ai toujours été une grande lectrice… par phase. Enfant, au primaire, mon enseignante m’avait apporté des livres de chez elle parce que j’avais terminé tous ceux de la classe.

Quand j’étais ado, je pouvais passer 3-4-5 heures de suite à lire une grosse brique sans voir le temps passer. J’aimais tellement me réfugier dans un coin tranquille, cozy, et sentir l’odeur de la colle et des pages du livre (je préfère nettement lire un livre physique justement pour ça).

Rendue à l’université, mon temps de lecture était accaparé par des articles scientifiques, des notes de cours, des essais. J’ai perdu l’habitude de me plonger dans un livre pour relaxer pendant quelques années.

Et en 2022, j’ai enfin retrouvé le plaisir de la lecture en m’abonnant à ma bibliothèque municipale. Tous les livres de cette liste ont été loués (sauf indications contraires) et j’adore pouvoir fouiner à la bibliothèque, une ancienne église, c’est un endroit magnifique!

Je vais continuer de mettre cette liste à jour au fur et à mesure de mes lectures.

Je t’invite à partager les tiennes dans les commentaires, tes coups de coeur, ceux que tu as lus aussi dans la liste.

Bonne lecture :)

Tu étais ma façon d’aimer - Lucie Bergeron (poésie) : «J’ai juste envie d’écrire de me perdre dans mes histoires noircir des lignes des lignes sans compter ravir la lumière de mon cerveau et la charbonner sur mes feuilles lignées Avant quand mon crayon touchait le papier mon cahier s’enflammait j’avais tellement d’idées que ma main n’allait pas assez vite pour les écrire les mots déboulaient et ma tête répétait pour ne pas les oublier les phrases pressées les unes contre les autres qui se tenaient sur le plongeon de dix mètres avant de sauter dans le vide et de me surprendre»

J’ai beaucoup aimé découvrir la poésie de Lucie Bergeron, je me retrouve beaucoup dans ses poèmes et sa façon d’écrire emplie d’émotions et de vulnérabilité.
Têtes chercheuses : la science québécoise au féminin - Florence Meney (essai biographique) : L’auteure a voulu faire connaître certaines de ces personnes exceptionnelles dans leur travail et leur humanité, avec toujours en filigrane la volonté de faire rayonner l’excellence québécoise. Ces vingt portraits de scientifiques issues de plusieurs domaines, dont les sciences de la santé, vous révéleront des facettes méconnues et souvent étonnantes de chercheuses et cliniciennes, lesquelles sont aussi des êtres de chair et de sang.
Vrai coup de coeur pour cet essai! J’ai été charmée par les différents portraits de femmes qu’on connaît très peu et qui pourtant font une immense différente dans notre société. De vraies femmes brillantes et badass!
De la culture des diètes à l'alimentation intuitive : réflexions pour manger en paix et apprécier ses cuisses - Karine Gravel (essai) : Dans cet essai, Karine nous offre un florilège de souvenirs, de connaissances, d’observations, d’expériences cliniques, de constats et d’analyses pour s’affranchir de la culture des diètes et, peut-être, manger plus librement dans un monde qui cherche souvent à nous faire croire que l’on devrait maigrir ou que notre corps est inadéquat.

Je m’intéresse à l’alimentation intuitive depuis quelques années. J’ai lu le livre de Karine dans un moment où j’avais besoin de me détacher (encore une fois) de l’emprise de la culture des diètes et de revenir aux bases pour connecter sainement avec mon corps et ce que je mange.
Marilyn : une biographie - Maria Hesse (bande-dessinée) : Une biographie en bande dessinée de l'actrice américaine Marilyn Monroe (1926-1962)

Un magnifique livre! Les illustrations sont colorées, toutes en simplicité. J’adore que l’autrice aborde des périodes moins connues de la vie de Marilyn et sous un angle différent de ce à quoi on est habitué.
Frida Kahlo : une biographie - Maria Hesse (bande-dessinée) : Inspirée par l’intensité de Frida Kahlo et de ses tableaux les plus célèbres, l’artiste espagnole María Hesse nous livre ici une oeuvre singulière sous formes d’articles, de lettres, de dessins très colorés qui illustrent magnifiquement les fragments de la vie de l’icône mexicaine.

Un autre magnifique livre de Maria Hesse. J’ai plongé dans l’univers de Frida avec délice. Son parcours de femme, d’artiste, de combattante m’a beaucoup émue.
Mon année martienne - Farah Alibay (biographie) : Dans cet ouvrage rédigé pendant ces mois frénétiques, Farah révèle sa propre conquête de l'espace, des rues tranquilles de Joliette aux installations futuristes du Jet Propulsion Laboratory. La réussite et l'échec, les défis, la place des femmes dans un univers traditionnellement masculin, la diversité, l'anxiété de performance, le sport, le savoir et l'ambition: elle aborde ces questions avec franchise et lucidité.

J’ai un réel crush sur Farah depuis qu’elle a affirmé son identité queer dans une entrevue à la télé. Je la trouve ambitieuse, brillante, féministe et profondément drôle. Un livre à mettre entre toutes les mains d’ado qui s’intéresse à une carrière dans les sciences.
Les deuils transparents - Virginie Savard (poésie) : En nous invitant à faire l’expérience de deuils fantômes et de pertes irréversibles, l’autrice nous encourage à regarder avec tendresse la fragilité de tout ce qui vit et qui, condamné par le passé, laisse des traces de doigts sur nos cœurs. En célébrant ce qui périt, Les deuils transparents rend hommage à notre survie.

J’ai découvert l’oeuvre de Virginie durant la nuit de la poésie. En toute transparence, je n’ai pas pu terminer aucun des 2 recueils que j’ai loués. J’ai trouvé sa poésie trop intense, dark et triste pour ce que j’étais capable de supporter au moment de ma lecture.
Génération Canal Famille - Simon Portelance et Guy A. St-Cyr (livre de référence) : Ce livre est un hommage à la créativité, à l’audace et à la folie d’une télévision chaleureuse qui nous a fait vivre de grandes émotions.Ouvrez ce livre magique rempli de souvenirs et syntonisez le canal de votre nostalgie!

Étant née en 1991, j’ai grandi avec Canal Famille qui jouait à la télé dans le salon. Beaucoup (trop) de mes souvenirs d’enfance sont rattachés aux émissions jeunesse et aux personnages qui «passaient du temps» avec moi au quotidien. Un beau livre extrêmement bien documenté à consulter pour les nostalgiques comme moi.
Formes subtiles de la fuite - Virginie Savard (poésie) : Formes subtiles de la fuite dresse des listes sans hiérarchie, brosse le portrait d'un corps déformé par l'angoisse, et dépeint les murs d'une maison inhabitable. De cendres en incendies, on avance à tâtons dans un univers hostile, peuplé de bruits et de gens sans visage.

Voire commentaire plus haut pour la poésie de Virginie.
Entreprendre en conscience : l'indispensable pour développer l'autre sens des affaires - Marie-Ève Lécine (essai) : L’autre sens des affaires. Entreprendre en conscience présente une méthode pour développer l’autre de sens des affaires, et donc réconcilier l’expression de soi avec l’ambition de créer un projet conscient et respectueux de tous. L’auteur démontre que ces enjeux personnels sont tout à fait compatibles avec le sens traditionnel des affaires.

Je suis Marie-Ève sur les réseaux sociaux depuis quelques années et je suis très admirative de sa façon de parler d’entreprenariat, d’éthique, de contribution au bien commun. C’est une lecture essentielle pour toustes les entrepreneur·es de coeur qui souhaitent mettre leurs valeurs au service de leur projet.
Promets-moi un printemps - Mélissa Perron (roman) : Malgré la dépression, malgré un hiver qui n’en finit plus, Fabienne refuse de baisser les bras et s’entête à rêver de la première tulipe du printemps. Une fiction forte et touchante autour d’une maladie plus taboue que jamais.

Je lis peu de romans (sans raison particulière), mais cette trilogie de Mélissa Perron a été une réel découverte pour moi! Je me reconnais beaucoup dans le personnage de Fabienne, dans l’écriture de Mélissa, son rapport à la nature, à l’amour, aux sentiments. Ses descriptions du fleuve nous transportent et nous bercent tout au long de son histoire.

Fun fact : j’ai lu le 1er tome de la série en dernier… avant que je découvre que c’était une série haha! Je recommande de les lire en ordre, mais je ne me suis quand même sentie perdue durant ma lecture.
Belle comme le fleuve - Mélissa Perron (roman) : Six ans après sa dépression, Fabienne Dubois mène une vie presque rêvée. Elle adore son emploi dans une maison de soins palliatifs, peint plus que jamais et vit toujours avec son amoureux Fred. Et deux ans plus tôt, elle a fait une grande découverte en apprenant qu’elle était autiste, un diagnostic qui a redéfini son passé et illumine sa vie quotidienne.
Au gré des perséides - Mélissa Perron (roman) : Dans la vie, tout le monde a des secrets. Certains les emportent avec eux en mourant et ceux
qui leur survivent doivent alors en porter le fardeau. Mais pour venir à bout de tous les secrets et de tous les non-dits, heureusement, on peut toujours compter sur les Perséides.
Quand je ne dis rien je pense encore - Camille Readman-Prud'Homme (poésie) : Quand je ne dis rien je pense encore explore en poésie ces moments où la conversation s’interrompt et où les choses à dire restent en nous, parce qu’elles nous apparaissent trop incertaines ou trop particulières pour être partagées.

Un autre recueil que j’ai dévoré trop rapidement à mon goût. J’avais l’impression d’être une spectatrice voyeuse dans l’univers de l’autrice et de ses mots qui m’ont fait beaucoup de bien à l’âme.
Guérisons intérieures - Nicole Bordeleau (essai) : Il existe des clés pour déployer nos forces innées de guérison. Ces précieux outils peuvent apaiser un esprit tourmenté. Réconforter un corps qui a mal. Éclairer l’obscurité de jours plus sombres. Combler la solitude d’une nuit blanche. Raviver la flamme de la gratitude et de la joie de vivre.

Je pense avoir lu tous les livres de Nicole ou presque. Elle a une façon bien unique de nous reconnecter avec notre spiritualité sans tomber dans l’ésotérisme ou des pensées inaccessibles. Un livre qui se lit très bien le matin avec une tisane pour s’ancrer et se déposer avant une «journée neuve».
Stresse pas, minou ! : un collectif sur l'anxiété dirigé par Joanie Pietracupa (essai) : Collectif nouveau genre composé d'un choeur de voix féminines fortes, Stresse pas, minou ! est une plongée littéraire au coeur de l'anxiété, raconté de l'intérieur par celles qui cohabitent avec elle, amie ou intruse, au quotidien.

Le livre que j’ai lu dans les moments d’attente de mon opération de correction de la vue au laser (où j’étais quand même anxieuse haha!) Ça m’aura pris presque 30 ans avant de comprendre que je vivais de l’anxiété depuis toujours. Chaque autrice partage de façon hyper sensible son expérience et nous amène à se dire qu’on est pas seul·e.
L'anxiété sans complexe : trouver le calme ici et maintenant - Sophie Maffolini (essai) : Après avoir longtemps souffert d’anxiété, Sophie a développé une relation douce et amicale avec elle. Au terme d’une longue quête personnelle, elle a appris à l’accueillir avec compassion plutôt qu’à l’éviter et à la rejeter. C’était le début de la liberté. Et si on déposait enfin les armes et que l’on faisait de l’anxiété notre alliée?

Après avoir lu Stresse pas, minou!, je me suis plongée dans ce livre de Sophie. En toute honnêteté, je n’ai pas eu l’impression d’apprendre beaucoup et d’avoir réfléchi d’une nouvelle façon. Je crois que c’est un bon livre pour celleux qui débutent leur exploration dans le monde de l’anxiété.
Apprivoiser les déséquilibres du quotidien : se choisir, s'accepter, s'inspirer - Sarah Fortin et Virginie Goudreault (essai) : Des témoignages et des conseils d'experts, aussi concrets que bienveillants, alimentent cette invitation à l'introspection.Dans une société où tout est tendance, éphémère et instantané, voici l'occasion de prendre le temps de renouer avec ce qui est essentiel et de s'ouvrir aux possibilités que la vie place sur notre chemin. Dans ce mouvement constant, le déséquilibre nous permet d'avancer, un pas à la fois.

J’aime beaucoup le contenu partagé sur les plate-formes d’Infuse (que je suis depuis Blond Story!) et c’est ce qui m’a poussée à louer leur 1er livre. Un bel ouvrage à garder tout prêt et à feuilleter quand on a besoin d’inspiration pour revenir à la base et prendre soin de soi.
Petit manuel de sexe féministe - Flo Perry (bande-dessinée) : Dans ce livre graphique , Flo Perry aborde ses sentiments et questions, mais bien d'autres encore, comme celles du consentement, du désir, etc.

Un petit guide qui se lit très bien, une belle exploration pour les ados autant que les adultes. Un peu trop franchouillard à mon goût, mais tout de même très pertinent.
Toucher les étoiles - Frédérick Wolfe (roman jeunesse) : Il y a deux choses que Madeleine adore : ses cours de ballet et le trampoline de son amie. Des joies toutes simples, bien loin de la soif de performance qui anime son père. Pour lui, ce qui compte vraiment, c’est d’être le meilleur dans toutes les sphères de sa vie, et cela vaut aussi pour sa femme et sa fille.

Ce livre doit être lu lorsque tu auras l’état mental pour le recevoir. Les thèmes étaient peut-être trop proches de ma proche expérience vécue, mais j’ai reçu cet excellent livre comme un coup de poing dans le ventre. Le récit est super bien ficelé et angoissant par moments. On a envie de prendre Madeleine dans nos bras du début à la fin.
Missharvey : gameuse et fière de l'être - Stéphanie Harvey (biographie) : Quintuple championne de Coupe du monde du jeu vidéo Counter-Strike, elle a défoncé tous les plafonds de verre de sa profession, traditionnellement masculine. Elle-même conceptrice de jeux, la jeune femme s'est donné comme mission, en véritable pionnière qu'elle est, de sensibiliser les joueurs et le grand public à ce qu'elle désigne comme les «4C de missharvey»: cyberdépendance, cybersécurité, cyberintimidation et cyber-bien-être.

Une autre femme brillante et badass qui m’inspire! Je ne suis pas du tout une fan de jeux vidéos, mais j’ai beaucoup aimé découvrir le parcours de Stéphanie et tous les obstacles qu’elle a dû surmonter pour se frayer un chemin dans un univers aussi misogyne. À lire pour s’inspirer sur un parcours de vie atypique et ambitieux.
Mes forêts - Hélène Dorion (poésie) : Dans ce recueil voué aux forêts, la poétesse fait entendre le chant de l'arbre, déchiffrant la partition de la vie sur fond de ciel, de terre, de neige, de feuillages persistants, de bourgeons sertis dans l'écorce et de renouvellement.

Hélène Dorion m’a donné envie d’écrire de la poésie. Quand j’écris, j’ai l’impression qu’elle me tient la main et m’encourage pour ne pas que je me perdre. Si tu aimes la poésie qui sent le cèdre et le varech, c’est le recueil à déguster.
De polyamour et d'eau fraîche - Cookie Kalkair (bande-dessinée) : Un trouple composé de Charly, Elsa et Tina, qui animent le compte Instagram Holy Poly Macaroni consacré au polyamour, ont apporté à l'auteur des réponses aux questions concernant cette forme de vie commune. L'amour à plusieurs, la hiérarchie entre partenaires, la manière de gérer la jalousie, les interrogations des enfants sont abordés au travers de strips avec humour et bienveillance.

Une lecture que j’ai partagée avec mon partenaire PO. Les auteur·ices se dévoilent avec beaucoup de candeur, d’authenticité et de sensibilité. Un excellent livre à lire si tu t’intéresses à la non-monogamie éthique.
Les luttes fécondes : libérer le désir en amour et en politique - Catherine Dorion (essai) : Ce livre parle du désir qui cherche à s'exprimer entre deux (ou cent-mille) personnes, et de ce qui a été mis en place pour le garder emprisonné. Ce livre est un plan d'évasion.

C’est ma coach d’écriture Joséane qui m’a conseillé ce livre. Et elle a vu juste! Sans surprise, le travail militant de Catherine Dorion m’inspire énormément. Dans cet essai, elle a un façon bien à elle de déconstruire des thèmes chargés, l’amour et la politique, et de nous inviter avec force et tendresse à revoir notre vision pour s’ouvrir à d’autres possibles.
Le silence des braises - Alec Serra-Wagneur (nouvelles) : Loin de tout, les destins bifurquent. Au cœur de territoires sauvages, les hommes et les femmes de ces histoires réinventent leur rapport au monde et apprennent à renaître, comme les forêts après les grands incendies.

C’est le premier livre de la maison d’édition La maison en feu que j’ai lu et aussi le premier recueil de nouvelles de 2023. J’ai plongé dans l’univers des personnages avec beaucoup de plaisir et j’ai été happée par certaines finales percutantes qui nous laisse en suspend longtemps après la fin de notre lecture.
Le Québec au cinéma : ce que nos films disent de nous - Michel Coulombe (livre de référence) : À partir de quelque 600 longs métrages des 80 dernières années, Michel Coulombe décortique plus de 100 thèmes qui colorent notre cinématographie, de la religion au nationalisme, en passant par la cigarette et la bicyclette!

Je suis une adepte de cinéma québécois depuis longtemps et j’avais envie de feuilleter ce beau livre de référence pour me replonger dans mes souvenirs. J’ai apprécié l’idée de l’auteur de séparer les films par thèmes.
La sortie est une lame sur laquelle je me jette - Marie-Élaine Guay (poésie - livre acheté) : Avec une plume toute à la fois tranchante et intimiste, Marie-Élaine Guay s’efforce, dans ce deuxième recueil de poésie, d’explorer sans ambages les souterrains de l’expérience de la maternité. La sortie est une lame sur laquelle je me jette embrasse, sans ordre de grandeur, l’amour foudroyant et la funeste fatigue des « femmes de notre siècle/[qui]/tombent comme des mouches/dans la pénombre des jardins ».

Voici un aveu : j’ai lu ce livre en 2022 (en décembre, donc je me suis dit que ça comptait aussi). J’accompagnais PO à Montréal pour le travail, je me suis dirigée vers la section poésie chez Renaud-Bray et j’ai choisi ce recueil qui m’intriguait beaucoup. Je me suis installée avec un matcha latté dans un petit café cozy et j’ai savouré chaque seconde de ma lecture. C’est une poésie féroce, directe, qui aborde des choses qu’on ne dit pas assez souvent. À découvrir :)
Des deux côtés de la prison - Geneviève Fortin et Martin Forgues (biographie) : En collaboration avec le journaliste et auteur Martin Forgues, Geneviève confie son histoire. Elle partage son expérience des deux côtés de la prison et ses réflexions sur le système carcéral.

J’ai lu ce livre en 2 jours, j’étais captivée par l’histoire si bien racontée de Geneviève, très loin des clichés de la télé et du cinéma. J’ai l’impression qu’on aurait pu toutes un peu être Geneviève et dériver vers le côté sombre aussi. Ce qu’elle a su faire par la suite pour redonner à notre communauté est magnifique et nécessaire.
Les fantômes du passé - Annie Richard (livre jeunesse) : La dépoussiéreuse de crimes a enquêté dans les archives pour mettre à jour les secrets des fantômes du passé. Maison hantée, piano spectral au fond d'un lac, fantômes du château Frontenac, esprits hantant les corridors d'une école secondaire, phénomène paranormaux inexpliqués et trains fantômes, Annie Richard exhume des cas troublants dans ses dossiers de recherche.

J’ai recommencé à lire des livres jeunesse en 2022 et étant une fan du travail d’Annie, je me suis gâtée avec livre qui nous raconte 9 histoires de lieux hantés. J’ai beaucoup aimé d’Annie nous amène avec elle dans sa méthode de travail à la fin du livre, l’ado curieuse en moi était comblée!
Trou noir - Roxane Desjardins (poésie) : Poème, descente. Chaque escalier est une version, un morceau de l’histoire qui ne veut pas sortir. À force, ça finira peut-être par répondre à la question ? Et puis ça glisse. Enfin la question se dissout, je parle assez, j’ai fait fuir la question, je ne m’adresse plus qu’à vous qui m’ouvrez votre cœur.

J’ai lu ce recueil d’une traite. J’ai trouvé délicieuse la façon dont Roxane infuse de son approche féministe différents thèmes comme la maternité, la santé mentale, la culture du viol ou son processus d’écriture.
Temps d’Agir - Les filles électriques et al. (collectif) : Cette publication intitulée Temps d’agir s’articule autour du projet Agir par l’imaginaire qui réunit des artistes et des femmes criminalisées qui purgent une sentence en prison, en hôpital psychiatrique ou dans la communauté. Ce magnifique projet ambitieux et novateur comporte plusieurs volets de création axés autour de l’écriture, la photo, l’auto-portrait, le théâtre, la danse, la vidéo et la création sonore.

Une oeuvre coup de poing, mais nécessaire. Après ma lecture du livre de Geneviève Fortin, j’ai eu envie de découvrir ce projet artistique auquel elle a aussi participée. J’ai été émue aux larmes en lisant les récits, les poèmes, les images capturées par ses femmes détenues qui ne sont séparées de nous, au fond, que par des barreaux.
Marche à voix basse - Nelly Desmarais (poésie) : Le premier recueil de poésie de Nelly Desmarais est empreint de lieux. Il nous parle du dehors et du dedans, et d’endroits qui peuvent nous conforter ou nous hanter au gré des événements.Marche à voix basse est un livre éclectique, à travers les citations, les époques et les thèmes, il nous parle de l’âme et de ses différentes tonalités.

Dès la fin de ma lecture, j’ai écrit à mon amie Vanessa que je venais de lire le meilleur recueil de poésie de 2023. L’écriture de Nelly est captivante et réaliste. L’idée de parler de l’incendie du Laurier Palace de 1927 sur fond de déposition post-agression et d’amalgamer le récit d’une couventine à celui d’une femme-mère en est une qui m’a assurément plu.
Sisu : l’art finlandais du courage - Joanna Nylund (essai) : SISU (prononcer «si-zou») En cultivant le sisu, vous parviendrez à: affronter les défis de la vie avec courage et détermination ; augmenter votre bien-être et votre concentration ; communiquer avec confiance et résoudre efficacement les conflits ; développer votre endurance et atteindre vos objectifs sportifs ; élever des enfants bons et résilients ; agir avec intégrité et défendre vos idéaux.

Si tu as aimé les livres du Lagom, Hygge ou Lykke, tu risques d’apprécier cette lecture :) J’ai beaucoup aimé le côté pratico-pratique du livre avec de superbes images et illustrations. Rien de révolutionnaire, mais un doux rappel que je porte déjà en moi le Sisu. En décidant de lancer un podcast en étant bègue, je me suis servi d’un obstacle pour en faire une force.
Zoothérapie - Catherine Lepage (essai illustré) : Dans un monde qui va toujours plus vite, ce livre illustré s'intéresse à la pression reliée à la performance et offre des pistes pour survivre dans cette jungle.

Coup de coeur pour ce petit livre avec un grand message! Les illustrations intelligentes et surprenantes d’animaux ont conquis mon coeur et j’ai très hâte de découvrir le reste des oeuvres de Catherine :) À mettre entre les mains de toutes les personnes qui ont besoin de ralentir de toi.
La nature, une thérapie du corps et de l’âme - Ruth Allen (essai) : Nous avons tous une relation particulière avec le monde naturel. Ce livre nous aide à mieux comprendre cette relation et à renforcer notre connexion avec la planète.En s'appuyant sur les qualités méconnues et mystérieuses de la nature, ce guide nous invite à explorer les pouvoirs de la nature afin d'en tirer profit, jour après jour.

Mon 2e livre coup de coeur de 2023, un 10/10! J’ai trouvé délicieuse l’écriture de Ruth, sa vision de la nature comme un outil, ou plutôt une identité avec laquelle on souhaite connecter. Et j’y ai laissé une petite trace de feuillage en le lisant dans la forêt au bord du fleuve parce que #concept.
Tout le monde change - Vivek Shraya (essai) : Vivek Shraya est certaine d’une chose : tout le monde change. Dans ce court essai, elle réfléchit aux origines de ses pulsions de changement, les liant aux influences de son enfance, de l’hindouisme à Madonna. Ce qui en émerge est une méditation sur le changement en soi. Pourquoi nous fait-il peur? Pourquoi nous attire-t-il? Qu’est-ce qui nous motive à changer, et qu’est-ce qui nous prend au piège?

Un court essai penché qui nous amène à réfléchir en profondeur sur nos identités multiples. Pourquoi on change ou ne change pas? Qui sommes-nous vraiment? En quoi le changement est nécessaire à la survie? J’ai beaucoup aimé l’écriture de ce livre résolument queer.
Tu choisiras les montagnes - Andréane Frenette-Vallières (essai poétique) : Après avoir été contrainte au silence par un système conçu pour faire taire, cette voix choisit délibérément sa disparition. Cet essai poétique crée un dialogue entre les études féministes et les poétiques de la nature, pour explorer le retrait comme moyen de survie, comme tentative de soigner la blessure afin d’habiter à nouveau le corps et l’écriture.
Si tu cherches une lecture facile et légère, ce n’est pas le bon livre pour toi! Malgré que les thèmes abordés soient très lourds et difficiles, le parfait mariage de la prose et de la poésie vient ajouter une douceur, comme une doudou pour notre petit coeur. Une lecture qui nous transporte vers une réflexion intime et où aucune réponse n’est nécessaire.
Art and Fear : Observations on the perils (and rewards) of art making - David Bayles et Ted Orland (essai) : Art & Fear explores the way art gets made, the reasons it oftendoesn't get made, and the nature of the difficulties that cause so many artists to give up along the way. The book's co-authors, David Bayles and Ted Orland, are themselves both working artists, grappling daily with the problems of making art in the real world. Their insights and observations, drawn from personal experience, provide an incisive view into the world of art as it is experienced by artmakers themselves.
En allant chez mon amie Camille récemment, mon oeil a été attiré par ce livre dans sa bibliothèque. Et je n’ai pas été déçue! Même si je suis habituée de lire à propos de l’expérience d’artistes qui s’identifient comme femmes ou non-binaires, j’ai quand même apprécié ma lecture. Dès le premier chapitre, je me suis reconnue immédiatement dans le portrait d’artiste dépeint par les auteurs. J’y ai découvert de belles réflexions et une dose de courage à apprivoiser l’incertitude (et la peur) face à mon art.
C’est dans ta tête - Valérie Bidégaré (essai) : Comment se fait-il qu’aujourd’hui, les femmes aient encore autant de difficulté à être prises au sérieux et à être adéquatement soignées lorsqu’elles souffrent de maladies gynécologiques? Pourquoi certains mythes (que les femmes sont plus émotives et moins rationnelles, que c’est normal de souffrir pendant les règles, etc.) ont-ils la couenne aussi dure? Pourquoi plusieurs médecins sont-ils dépassés par les enjeux de santé féminine?
Dans cet essai très personnel, l’autrice raconte son histoire et va à la rencontre de plusieurs spécialistes pour tenter de répondre à ces questions et proposer des pistes de solution.

Oh que j’avais hâte de me plonger dans cet essai de Valérie, surtout après notre discussion ensemble sur IG! Sans surprise, le sujet des douleurs vécues par les femmes m’intéresse beaucoup. En oeuvrant dans l’univers du cycle menstruel, j’ai discuté avec une foule de femmes qui m’ont partagé leurs expériences, souvent très souffrantes. Même si cet essai a fait remonté en moi beaucoup de colère, il a également invité un peu plus d’espoir. Avec des femmes comme Valérie qui osent ouvrir la discussion, je suis confiante qu’un avenir meilleur se dessine pour nous toutes.
Symptômes - Catherine Ocelot (bande-dessinée) : Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie?»
Une super belle découverte, tout en douceur :) Il exhume des illustrations de Catherine à la fois une simplicité et un caractère complexe qui exprime nos relations interpersonnelles. Le sujet des liens qui nous lient aux autres m’a beaucoup plu et m’a invitée à une réflexion envers ces liens qui n’existent plus physiquement, mais qui sont toujours dans mon coeur.
Trois jours avec Jack - Évelyne Simard-Guay (roman) : De passage à Lévis en 1967, Jack Kerouac se serait lié d’amitié avec la mère de la narratrice. Loin de Montréal et de son exposition universelle, les protagonistes vivent trois jours de péripéties teintées par une quête d’absolu à une époque où les questions de drogue, de liberté sexuelle et d’avortement font facilement scandale au Québec. Sur fond de confidences tardives, mère et fille réparent au compte-gouttes une relation difficile, allégée par la présence d’un père aimant.
J’ai croisé Évelyne par hasard au studio de yoga où je vais toutes les semaines, avant même de savoir qu’elle était une autrice. J’ai aussi assisté à une discussion autour de son roman, qui m’a évidemment donné encore plus envie de m’y plonger. Évelyne et moi partageons le même amour pour la langue française et ce désir de trouver le mot juste. J’ai dévoré son roman en 2 jours seulement, ne pouvant pas me décoller de l’intrigue si envoûtante.

Seul petit commentaire : à deux reprises, Évelyne décrit une scène d’avortement sans épargner aucun détails. Je trouvé ces passages très inconfortables et j’aurais apprécié juste un petit avertissement avant.
Écrire pour que tout devienne possible - Dominique Demers (essai) : Véritable déclaration d’amour à l’écriture, cet ouvrage nous convie à la fête : tout comme la musique, cet art est accessible à tous! Riche de cinquante années d’expérience dans le domaine, Dominique Demers entrelace habilement les conseils, confidences, réflexions et anecdotes rigolotes afin de nous donner envie de nous évader grâce à nos claviers. Le bonheur d’écrire est un secret trop bien gardé qu’il est temps de démystifier!

Quand j’ai vu passer la storie de Kaylynne Johnson qui parlait de ce livre, j’ai tout de suite été intriguée. Je connaissais l’oeuvre jeunesse de Dominique Demers à travers Marie-Lune et Mademoiselle C., mais je n’avais que très peu plongée dans son oeuvre pour adulte. C’est un livre qui se lit comme on boit un bon verre de vin : on a envie de le déguster, mais on se rend compte trop tard qu’on a déjà pris une autre gorgée (aka lu un autre chapitre). J’adore lire sur le processus créatif des artistes et cet essai était délicieux (et m’a donné une idée géniale pour un prochain roman 🤭👀)
Elle r’viendra pas, Camille - Guillaume Pineault (récit) : Avec un incroyable talent de conteur teinté de sensibilité et d’autodérision, il déroule le fil de sa vie amoureuse, de ses émois d’enfance aux idylles de la trentaine, revisitant une à une ses anciennes flammes. Autant de récits ponctués de tendresse, de lamentables débarques, de blessures qui transforment, d’instants d’extase et d’embarrassants faux pas, comme nous en avons tous vécu. C’est cute et déchirant. Et très drôle aussi. Souvent, tout ça en même temps.
Ne te laisse surtout pas décourager par les presque 400 pages de ce récit; promis, ça se lit comme on mange des Miss Vickies aka avec beaucoup de plaisir! Je connaissais surtout Guillaume Pineault le chroniqueur, mais son talent de conteur a pris toute la place et c’est rien pour nous décevoir. Je me suis revue, ado, avec mes premiers amoureux et j’ai fait des «aaaooonnn» beaucoup trop souvent devant des scènes cutes d’amour qui fait mal.

À lire dans ton hamac ou sur le bord de la piscine en regardant du coin de l’oeil ton amour d’été 😉
Grand fauchage intérieur - Stéphanie Filion (roman) : Grâce à une écriture extraordinairement sensuelle, en faisant le pari audacieux de laisser affleurer le fantastique au milieu d’un récit qui réussit à évoquer les mille et un détails du réel, Stéphanie Filion nous amène à réfléchir au temps, aux vies possibles et aux univers parallèles. Le voyage prend ici toute sa dimension, à la fois échappée hors du temps et retour à qui nous étions au départ, à qui, au fond, nous sommes toujours restés.

J’ai eu le bonheur de participer à un atelier de création de zines avec Stéphanie en juin et son énergie m’a donné envie de découvrir son oeuvre littéraire. Son roman était le premier livre disponible à ma bibliothèque. Les thèmes qu’elle aborde sont très chers à mon coeur et je me suis laissée transportée comme quand on flotte doucement sur le dos dans une mer calme. J’ai même envoyé des photos de mes extraits coup de coeur à Stéphanie. À lire pour découvrir le Liban et toute sa beauté :)
Ma solution yoga souplesse - Andréa Budillon (livre pratique) : Des méditations, des techniques de relaxation et des automassages fondés sur le yoga pour se réapproprier sa souplesse musculaire, mieux gérer ses émotions, se décontracter et apaiser ses douleurs. Avec six séquences détaillées.

Même si j’ai une pratique de yoga régulière depuis plus de 8 ans, j’ai bien feuilleté ce type de livre pour me donner de nouvelles idées de séquences par exemple. Un beau livre, très accessible pour les yogis de tous les niveaux :)
Lâcher prise sur son mental - Yung Pueblo (essai) : Passant par l'apprentissage de la compassion envers soi-même, le lâcher-prise et la maturité émotionnelle, un programme pour se recentrer et alléger sa charge mentale afin de guérir et de guérir le monde.

Je connaissais Yung Pueblo de réputation à travers son compte IG, mais je n’avais jamais pris le temps de lire une de ses oeuvres. J’avais quelques appréhensions au départ parce que, malgré le fait que je suis une adepte de développement personnel, je suis assez «picky» avec les livres que je choisis dans cette catégorie. Ce que j’ai aimé de celui-ci, c’est son approche à la fois individuelle, mais aussi collective et communautaire. L’auteur est venu touché à mes valeurs profondes et je pense que c’est un livre assez accessible (contrairement à ceux de Eckhart Tolle par exemple).
Jeanne Forever - Stéphanie Filion et Valérie Forgues (poésie) : Jeanne forever met en lumière différents visages de la féminité, en utilisant comme matière première les personnages cinématographiques incarnés au fil du temps par l’actrice Jeanne Moreau. Empreintes de l’aura particulière de celle-ci, de sa présence, de sa vulnérabilité, ces femmes, qui se distinguent par leur nature tantôt forte, tantôt fragile, par leur âge et la place qu’elles occupent dans le monde, se déploient à travers les poèmes de Stéphanie Filion et de Valérie Forgues.

L’écriture de ces 2 autrices est à la fois juste et percutante. La sensualité y campe un personnage qui s’allie avec chacune de ces femmes dont il est question dans cette oeuvre. Très originale et touchant!
Revenir à soi - Yung Pueblo (poésie) : Un voyage intérieur poétique pour prendre conscience de sa transformation et de celle du monde via la technique du lâcher prise et de l'introspection.

J’ai trouvé que ce livre était un excellent résumé de «Lâcher prise sur son mental». Les mêmes thèmes y sont abordés, cette fois en petites parcelles de lumières. Je me vois très bien ouvrir une page au hasard et méditer sur un poème apparu. Malgré le fait que j’apprécie lire les livres dans leur langue originale, la traduction des 2 oeuvres de Yung Pueblo était agréable et juste à mon sens.
À fleur de peau - Saverio Tomasella (roman) : Grâce à cette démarche, Flora comprendra qui elle est, elle apprendra à faire de sa sensibilité non plus un obstacle mais une ressource inépuisable garante de son bonheur au quotidien. Ce roman pas comme les autres est suivi d’un cahier pratique qui dévoile tout sur les manifestations de l’hypersensibilité et qui fournit des pistes pour l’apprivoiser!

En lisant ce roman, je me suis surprise à me demander si l’auteur avait pris des photos de mon monde intérieur à force que je me suis reconnue à travers le personnage de Flora 😅

J’ai mis des mots sur mon hypersensibilité récemment en 2022 et ce livre tombait à point pour m’aider à me réconcilier avec ce don et cette immense qualité de je possède et qui nourrit assurément mon art.
Motel Mystère - Histoires inquiétantes pour clients téméraires - Annie Richard et Jean-Philippe Rousseau (documentaire) : Le passé méconnu et inquiétant des hôtels et motels québécois par deux pros de l’enquête!

La fan de true crime en moi s’est délectée de ce nouveau livre de la dépoussièreuse de crime et son acolyte, bien installée dans mon hamac avec un matcha latté glacé. Annie et Jean-Philippe ont une façon très simple et captivante à la fois de décrire des situations cocasses (et parfois assez morbides) qui se sont passées un peu partout à travers le Québec. À ajouter sur ta liste si tu aimes les histoires de crimes en mode old timey :)
Toutes les manies mènent au génie - Mason Currey (biographie) : Vous voulez savoir ce qui se cache derrière les rideaux de la création et de l’invention de nos grands idéateurs? Les préférences, les dadas ou les rites qui leur permettent d’activer leurs neurones et de devenir vraiment innovateurs? Avec ce livre, vous en apprendrez davantage sur les secrets des génies. Préparez-vous à être surpris!

Je suis revenue de la bibliothèque cette semaine avec une dizaine de livres et c’est le premier que j’ai choisi sur la pile. Je trouve toujours fascinant d’en savoir plus sur les rituels, les routines, les petites manies des artistes. C’est souvent très parlant de leur personnalité! Je dois avouer que certaines routines sont carrément trop intenses, mais quelques idées sont restées dans mon inconscient. Seul bémol, je trouvé le livre un peu redondant, puisque les routines diffèrent, mais certains éléments reviennent assez souvent.
Voler comme un artiste - Austin Kleon (essai) : Un guide inspirant pour le créateur à l'ère numérique! Austin Kleon vous révèle comment développer votre potentiel créatif. Laissez-vous entraîner par tout ce qui vous allume: ce que vous croyez n'être qu'un passe-temps pourrait bien devenir l'œuvre de votre vie.

Je me souvenais avoir entendu parler de ce livre il y a quelques années et je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque. C’est un petit livre interactif qui se lit super bien, avec des conseils «classiques», mais avec une twist nouvelle et inspirante. J’ai déjà réservé la suite, Partager comme un artiste, sur le marketing.
Sauver des vies - Pascale Renaud-Hébert (théâtre) : Sans éclat, avec pudeur et franchise, la pièce aborde un sujet extrêmement difficile et laisse la parole tant aux malades qu’à ceux qui les entourent. Comment un jeune homme qui pensait avoir trouvé la femme de sa vie peut-il envisager l’avenir sans elle? Comment un père peut-il, dans un même élan, réconforter sa femme et ses fils, tout en vivant son propre deuil?

C’est la première fois que je replongeais dans la lecture d’une pièce de théâtre depuis.. le secondaire? J’ai m’amuser à aller fouiner dans la section «poésie et théâtre» au sous-sol de la bibliothèque (je trouve que ça parle fort de la place qu’on accorde à ces genres littéraires dans notre société!) et j’y fais très souvent de belles découvertes.

Cette pièce est extrêmement touchante, actuelle, bien ancrée dans l’amour des proches aidants envers une personne en fin de vie. À lire avec des mouchoirs pas trop loin.
Mon école du bonheur - Fabrice Midal (essai/guide pratique) : Les conseils de Fabrice Midal, expert de la méditation, pour apprendre comment cette pratique peut vous permettre de transformer les situations de la vie de tous les jours et de vivre plus sereinement!

Cet ouvrage style «beau livre» a attiré mon oeil par ses magnifiques photographies et ses citations inspirantes. Je n’ai rien appris de révolutionnaire en lien avec la méditation, mais j’ai tout de même apprécié ma courte lecture avec ce bel objet.
Quand viendra l’aube - Dominique Fortier (récit) : Quand viendra l’aube convoque les voix de François Villon, d’Emily Dickinson et de Rebecca Solnit pour illuminer le deuil. Dans ces pages intimistes, l’auteure des Villes de papier et des Ombres blanches livre un bouleversant témoignage où chatoient mille et une nuances de bleu, couleur de la nostalgie, du manque et du ciel avant le lever du soleil, lorsque les ombres s’estompent et que les fantômes se révèlent pour ce qu’ils sont : des souvenirs qui refusent de mourir à leur tour.

Ma première lecture de Dominique Fortier et certainement pas la dernière! Le style de l’autrice, qui flirte avec la poésie, est absolument délicieux. Avec un récit qui s’installe tantôt au bord de la mer, tantôt au bord du fleuve, c’est évident que j’allais être conquise!
15 femmes qui ont fait l’histoire du Québec - Catherine Ferland et Constance Harvey (biographie) : Elles étaient journalistes, sportives de haut niveau, chanteuses, scientifiques, avocates ou encore militantes : chacune a, à sa manière, changé l’histoire du Québec.

Le genre de livre que j’aurais bien aimé lire adolescente! Même si j’ai grandi au Nouveau-Brunswick, venant d’un milieu francophone, je me suis toujours identifiée à la culture québécoise. J’ai beaucoup aimé (re)découvrir ces femmes inspirantes et qui méritent qu’on ne les oublie pas.
Partager comme un artiste - Austin Kleon (essai) : Austin Kleon remet en question les stéréotypes liés à l'activité créatrice et vous fait voir les choses autrement. Sortez de votre coquille: le temps est maintenant venu de rendre votre travail accessible et de vous faire connaître!

J’avais beaucoup aimé le premier livre Voler comme un artiste et j’apprécie ce format ludique, interactif. L’auteur amène une vision très inspirante du marketing (un passage obligé) quand on souhaite vivre de notre art. Très heureuse de voir que je suis sur le bon chemin et une belle liste d’actions à essayer aussi!
Femmes de désordre - Catherine Côté (roman) : Dans ce grand polar noir à la fois truculent et sensible, Catherine Côté dépeint avec justesse les mutations profondes que traversait la société québécoise d'après-guerre.

Aucune surprise ici, je suis une grande admiratrice de Catherine Côté. J’ai lu son premier roman adulte, Brébeuf, l’été passé en priant très fort pour une suite. Oh que j’ai été servie! Dans ce roman, Catherine se surpasse en abordant des enjeux féministes comme le travail du sexe dans un Québec plutôt glauque de l’après-guerre. Le personnage de Suzanne, une journaliste qui n’a pas froid aux yeux, est un vrai coup de coeur! À quand la suite? :)
Faire l’amour - Anne-Marie Olivier (théâtre) : Pièce de théâtre documentaire basée sur des histoires véridiques, Faire l'amour parle de la force irrépressible du désir, des amours ratées, de la lumière qui jaillit de la rencontre d’âmes sœurs, de vies cristallisées dans la frustration. Un terrain de jeu exceptionnel, pour mourir de rire, se crisper de douleur et faire éclater la poésie.

C’était beau, touchant, ça m’a fait mal, ça m’a apaisée. Je me suis sentie bercée par les mots d’Anne-Marie à travers les expériences mises en scène. J’ai eu envie de faire l’amour, moi aussi :)
Et avec Tango, nous voilé trois! - Justin Richardson et Peter Parnell (livre jeunesse) : L'histoire vraie de deux manchots mâles, Roy et Silo, du zoo de New York, qui tentent désespérément de couver un caillou... Mais rien ne se passe. Leur soigneur à l'idée de leur confier un oeuf abandonné. Les deux futurs papas se relaient pour le couver jusqu'à ce qu'un bébé casse la coquille. C'est Tango, qui fera la joie des jeunes visiteurs du zoo et bien sûr, de ses deux papas.

J’ai lu dans un article que ce livre était banni dans plusieurs états des États-Unis parce qu’il «faisait la promotion de l’homosexualité». Je crois plutôt qu’il fait la promotion de l’entraide et de la diversité familiale. Tout est une question de perception ;)

Un très beau livre illustré à partager avec les petits (et les grands) autour de vous.
Une histoire des québécoises en photos - Hélène-Andrée Bizier (documentaire) : Femmes célèbres ou inconnues, femmes de tête ou femmes de coeur, mères de famille, religieuses, ouvrières, fermières, infirmières ou institutrices, Hélène-Andrée Bizier nous les fait redécouvrir dans toute leur diversité et leur charme. Elle montre comment elles ont, chacune à leur manière, contribué à façonner le Québec d’aujourd’hui.

Mes yeux se sont accrochés sur ce «beau livre» à la bibliothèque et les photos m’ont tout de suite intriguée. Je dois avouer que je n’ai pas tout lu les différents chapitres (principalement pour éviter trop d’indignation), mais j’ai apprécié voir ces clichés, très souvent pris sur le vif, qui nous rappellent que la société évolue, mais que notre humanité reste la même.
À boutte : une exploration de nos fatigues ordinaires - Véronique Grenier (essai) : Pourquoi sommes-nous à ce point épuisé·e·s? Certaines fatigues nous dépassent-elles? Avons-nous un peu de prise sur elles? L’autrice, «fatiguée depuis l’enfance», cherche à répondre à ces questions et en profite pour parler de parentalité, de luttes et de vêtements mous.

Lecture du dimanche matin, mon chat Skye sur les genoux, avec une certaine culpabilité de «prendre le temps» de ne «rien faire» (on s’entend, ce n’est pas une lecture divertissante à proprement parlé, mais qui coule assez bien). L’autrice nous offre un essai très bien documenté, ancré dans nos réalités, qui fait réfléchir (et angoissé aussi). À lire pour mieux réfléchir à nos fatigues et en faire sens.
L’essentiel - Laurent Bonneau (bande-dessinée) : À l'écoute de ses émotions et de ses sentiments, l'auteur regarde intensément ce qui l'entoure et découvre l'essentiel pour lui : l'amour, la liberté, la nature, ...
L'essentiel, nouveau volet du travail autobiographique de Laurent Bonneau, nous invite à le suivre dans ses réflexions sur la vie.

Je dois dire d’emblée que les illustrations de cette oeuvre sont magnifiques. Les couleurs du derniers chapitres m’ont littéralement chavirée. Les propos de l’auteur à travers son récit sont à la fois naïfs, sensibles et très ancrés dans la réalité. Ne serait-ce que pour voir son aimée prendre vie sous son crayon, cette BD vaut le détour.
Colle-moi - Véronique Grenier (poésie jeunesse) : Dans Colle-moi, on suit les réflexions d’un jeune garçon dont les parents se sont séparés. Désespérément à la recherche du lien familial perdu, l’enfant partage des états d’âme nuancés, riches. On y reconnaitra l’écriture franche et sensible de Véronique Grenier (Hiroshimoi, Chenous, Carnet de parc) qui n’hésite pas à décortiquer les émotions au moyen d’images étonnantes et toutes simples.

Pour avoir vécu la séparation (et le recollement) de mes parents, je me suis plongée dans cette histoire avec un peu d’appréhension de rouvrir la porte sur des souvenirs douloureux. Au lieu de ça, j’y ai trouvé de l’espoir, du beau, de la magie d’enfant, des sentiments et des mots si importants à nommer.
Les longueurs dans le crépuscule - Mathieu Simoneau (poésie) : Troisième volet d’une même quête poétique, après Il fait un temps de bête bridée et Par la peau des couleuvres, Des longueurs dans le crépuscule poursuit le motif de l’animal traqué. Cette fois la cible : le Soleil. Astre insaisissable, à la fois espéré et redouté, il traîne dans son sillage la mémoire et le destin de la lumière.

Tu as peut-être remarqué que je lis rarement des poètes masculins. Non pas que je ne crois pas en leur talent, mais c’est que je suis souvent déçue. En fait, je trouve que la poésie masculine manque de cette saveur sensible, ces lunettes de femmes, cette expérience partagée. Et c’est la même chose avec ce recueil, très bon, mais pas tout à fait prêt à combler mon coeur.
Bien-être inspiré : trouver l’harmonie corps, coeur, esprit - Abeille, Noémie et Mitsou Gélinas (développement personnel) : En nous racontant leur cheminement parfois drôle, parfois chaotique ou touchant, ponctué des pistes de solutions qu’elles ont croisées, les autrices nous livrent un magnifique témoignage qui révèle l’universalité de la quête du mieux-être et la nécessaire sororité qui y est reliée.

Lecture d’un samedi cozy dans le hamac. J’ai apprécié le ton, le côté très «authentique», vraie vie et la part de vulnérabilité partagée par les autrices, qui enlève la couche souvent inaccessible du bien-être je trouve :)
Almanach des exils - Stéphanie Filion et Isabelle Décarie (récit) : Deux femmes nous ouvrent leurs correspondances et leur imaginaire, mais leur amitié résistera-t-elle à l’éloignement? Carnet de route, éphéméride, almanach, journal intime, roman épistolaire, ce livre prend des formes multiples.

Ça fait quelques semaines que ce livre était sur ma pile à lire et je crois que ses 425 pages m’intimidaient un peu. Lorsque j’ai trouvé le courage de m’y plonger, j’étais déjà conquise et émue après seulement 10 pages.

Le concept de ce roman est très près de mes propres intérêts (le journaling, la cyclicité des saisons) et je me suis délectée de cette correspondance qui met en lumière la simplicité sublime du quotidien de 2 femmes, amies, mères et amantes.
Main d’oeuvre - Lorrie Jean-Louis (poésie) : Hommage aux travailleurs essentiels, à la main qui travaille et façonne le jour. Respect à ces corps de femmes et d’hommes broyés par le système, mais qui y échappent par le rêve et l’amour. D’une fulgurance à l’autre, la poésie de Lorrie Jean-Louis nous tient par les tripes. On ne sort pas indemne de cette traversée.

Un recueil très poignant, récit d’une réalité que je ne connais pas. Par contre, je sens qu’il est possible de créer un parallèle avec les ouvrière du «care», celles qui se donnent corps et âme et qui parfois s’y noie.
Clémence : encore une fois - Mario Girard (biographie) : Clémence DesRochers est une véritable pionnière. Alors que la chanson québécoise moderne en est à ses balbutiements, elle s’impose avec aplomb dans un univers majoritairement masculin. Grâce à sa plume avisée et poétique, elle signe des chansons et des monologues qui détonnent et qui atteignent le public en plein coeur, offrant la parole aux femmes et à ceux qui parlent toujours bas. Le journaliste Mario Girard raconte à sa façon le riche parcours de celle qui a toujours voulu faire valser le grave et le rire, envers et contre tous.

J’ai toujours ressenti une grande admiration pour le travail de Clémence. J’ai aimé découvrir la relation qu’elle entretenait avec son père poète et la lire à propos de sa relation avec Louise, son amoureuse. Le genre de livre qui me donne de l’espoir et qui nourrit mon courage de toujours avancer, malgré. tout.
Le yoga, mon rituel de vie - Catalina Denis (développement personnel) : L'auteure, après avoir présenté le parcours de vie qui l'a menée au yoga, présente cette discipline comme une philosophie de vie. Photos et mantras ponctuent ses conseils en matière de pratiques et routines yogiques, de la méditation aux postures, en passant par la respiration, des astuces beauté ou des recettes détox.

J’ai vu ce livres dans la section «mise en vedette» à la bibliothèque et il a piqué ma curiosité. Pour être honnête, je trouve que la majorité des livres sur le yoga se ressemblent beaucoup, avec une histoire très touchante de l’auteur·trice et des sections sur les postures, le bien-être, la philosophie, etc. Et c’est pas mal ce qu’on retrouve dans ce livre.

J’ai lu plus attentivement la première moitié au sujet de son histoire, de comment elle avait intégré le yoga dans sa vie. Et j’ai passé rapidement sur la section «recettes détox» (un terme qui devrait ne plus exister en 2023) et beauté qui me parlaient moins.

Rappel : tu as le droit de passer rapidement sur des sections qui sont moins pertinentes pour ta réalité ou tes intérêts 😉
Lucille - Ilaria Ferramosca et Chiara Abastanotti (roman graphique) : Née en 1929 à Montréal, Lucille Teasdale s'inscrit à l'université et devient chirurgienne à une époque où la chirurgie était considérée comme une profession réservée aux hommes. Avec son mari, le pédiatre Piero Corti, elle s'installe en Ouganda et transforme un petit hôpital et un énorme centre de santé. Elle consacre le reste de sa vie à ses patients.

Je connaissais très peu l’histoire de Lucille et j’ai été charmée par la façon dont l’autrice a choisi de nous la raconter. C’est un très beau roman graphique qui se lit d’un trait et qui offre beaucoup d’inspiration pour toutes les femmes qui souhaitent briser le fameux «plafond de verre».
Bleus et joies - Juliette Bélanger-Carpentier (carnets) : Dans Bleus et joies, Juliette Bélanger-Charpentier recense comme dans un journal intime ses réflexions sur ce qui l’habite, la secoue, l’indigne et l’émeut. À travers une série de textes à l’intersection de la poésie et du récit, elle rend un hommage poignant aux creux de vagues, aux accalmies qui s’ensuivent et aux jours heureux qui continuent d’exister à travers les éclaboussures.

Douceur. C’est le qualificatif qui me vient à l'esprit suite à ma lecture de ces carnets. Je me reconnais beaucoup dans l’écriture de Juliette, dans sa façon de ritualiser son quotidien, dans sa facilité à tomber amoureuse et à travers sa vulnérabilité. C’est une lecture qui fait du bien, qui donne envie d’aimer et de ralentir. À lire avec ton breuvage favori à la main :)
Mon nom, c’est c’est Olivier! - Brigitte Marleau (livre jeunesse) : La série "Au coeur des différences" présente des personnages attachants vivant une différence : allergie, maladie, syndrome. Les interrogations des enfants conduiront à d'heureuses découvertes. Par l'entremise de courtes histoires, ces livres permettront aux parents et aux éducateurs de sensibiliser les enfants à la richesse des différences.

Je me suis amusée à lire ce livre pour enfants qui aborde la réalité d’un enfant qui bégaie. Étant moi-même bègue, j’étais curieuse de voir comment le bégaiement était dépeint dans ce livre et ça me permet également de faire de la recherche pour un futur projet :)
L’homme de la cave - Alexandre Côté-Fournier et Enzo (roman jeunesse) : Chaque fois qu’il doit descendre à la cave, Colin a la désagréable impression que quelqu’un, tapi dans l’obscurité, l’observe. Le garçon met cette sensation sur le compte de son imagination jusqu’au jour où il réalise qu’il a raison : un vieux tableau accroché sur l’un des murs est hanté par un baron malcommode et affamé. Colin devra trouver le courage d’échapper à l’emprise du fantôme. Une histoire juste assez effrayante pour inquiéter et faire sourire à la fois !

Un autre auteur jeunesse que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir! J’aime reconnecter avec mon coeur d’enfant lorsque je me plonge dans une nouvelle histoire. Et la thématique «horreur» m’a tout de suite accrochée ;)
Effrontées : L’histoire pas plate de 21 québécoises audacieuses - Christine Renaud (livre documentaire) : Si l'on en croit le dictionnaire, le mot « effronté « renverrait au manque de respect ou de retenue, à l'impudence et l'insolence. Bref, tout le contraire de ce qu'on a si longtemps exigé des femmes !Pourtant, certaines ont bravé les interdictions et elles ne se sont pas limitées à ce qu'on attendait d'elles. Ces femmes ont pavé la voie dans tous les domaines possibles et en plus, elles sont bien de chez nous !Lorsqu'on parle d'effrontées, nous voyons surtout des battantes, des femmes qui n'ont pas froid aux yeux et qui foncent malgré l'adversité. En réalité, ces femmes sont des bâtisseuses.

Tout comme avec ma lecture de «Têtes chercheuses», j’ai découvert à travers cette oeuvre plusieurs femmes qui m’ont sincèrement émues (j’ai pleuré à chaudes larmes en lisant le parcours de Chantal Petitclerc). Mon coeur d’artiste féministe a été comblé par ces récits. Un livre à mettre entre toutes les mains d’adolescent·es en quête d’inspiration!
Le réflexe créatif - Twyla Tharp (essai) : La chorégraphe délivre ses conseils, fondés sur son expérience professionnelle, en vue d'aider chacun à devenir créatif quels que soient son métier et sa personnalité. Elle explique que l'inspiration seule ne peut suffire à insuffler une dimension créative et qu'il existe des techniques et des rituels qui permettent de s'améliorer.

Influencée par Stéphanie Filion de Labo papier, j’ai loué ce livre il y a quelques semaines. Pour être honnête, j’ai surtout survolé le «coeur» du livre, où l’autrice parle de son expérience comme chorégraphe et danseuse professionnelle et je me suis plutôt attardée aux exercices pratiques qui me semblaient plus pertinent.

Un livre où on se sent à l’aise de prendre ce qui nous sert et de laisser le reste de côté :)
Le désordre naturel des choses - Camille Beauchamp (roman) : À vingt-sept ans, Sophie apprend qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfant naturellement. Cette nouvelle l’oblige à s’assumer pleinement : elle ne veut pas devenir mère, point. Au fond, elle l’a toujours su, mais elle taisait jusqu’ici sa petite voix intérieure. S’ensuivent une séparation, un déménagement et une remise en question sur son identité ainsi que sur les rêves qui l’habitent. Elle doit aussi affronter les réactions de son entourage en plus d’un lot impressionnant de critiques et commentaires.

Gros gros coup de coeur pour ce premier roman de Camille Beauchamp! Rendue à la moitié, après avoir ri fort beaucoup trop de fois pour mon partenaire qui lisait aussi à côté, j’ai envoyé des messages à Camille pour souligner la justesse de son écriture.

L’histoire d’une femme qui choisit de ne pas avoir d’enfant me touche particulièrement, ayant fait ce choix moi aussi. Et même si c’est souvent difficile de se battre contre la société, Camille nous demande : «Es-tu assez forte pour vivre une vie que t’haïs?». Tout a été dit :)
Nutshimit - Mélissa Mollen Dupuis et Élise Gravel (album jeunesse) : Au fil des pages, Melissa nous amène au coeur de sa forêt et décrit le territoire si important pour sa nation et pour toutes les premières nations du Canada. De la légende de la création de la terre à la vie innue d’aujourd’hui, le lecteur découvre le Nutshimit, l’espace physique et social, là où l’on pratique les activités traditionnelles. En plus d’y trouver tous les éléments si chers à la vie en forêt, Melissa introduit des mots innus pour nous donner un bain de sa culture. Le ton joyeux de Melissa ainsi que les anecdotes tirées de ses expériences font de cet ouvrage un outil indispensable pour connaître la vie en forêt.

J’ai eu envie de lire ce livre après avoir découvert le parcours de l’autrice dans le livre Effrontées. Les illustrations très ludiques d’Élise se marient à merveille avec le ton doux et inspirant de Mélissa qui nous raconte sa forêt. Je nous souhaite beaucoup de plus de livres qui explorent l’expérience des communautés autochtones, Métis et Innu.

Un beau livre à ajouter à ta collection et à mettre entre toutes les mains des amoureux·ses de la nature!
Le petit livre pour vivre heureux comme un chat - Astrid Eulalie (développement personnel) : Dans ce petit livre décalé, Astrid Eulalie vous livre le fruit d'une longue discussion sur le bonheur et l'épanouissement avec Osiris, son chat ! Grâce à ses exercices et ses conseils avisés, reconnectez-vous à votre corps, redécouvrez le plaisir du jeu, aiguisez votre curiosité, profitez de la nature et vivez dans l'instant présent.

J’ai acheté ce petit livre à ma dernière visite à la librairie Pantoute dans le Vieux-Québec. Une lecture amusante, parfois fascinante et certainement intéressante pour établir de beaux parallèles entre les rituels félins et comment certaines activités peuvent augmenter notre bonheur :)
Le petit livre du cerveau - Laurianne Geoffroy (livre pratique) : Une découverte du cerveau avec un point complet sur son anatomie, un panorama de son évolution au cours de la vie et des informations étonnantes sur ses capacités.

Mon 2e achat à la librairie Pantoute. Depuis mon enfance, je suis fascinée par le fonctionnement de notre cerveau, comment notre environnement l’influence, la plasticité neuronal, etc. J’ai beaucoup apprécié que ce livre soit divisé selon les «5 âges» de notre cerveau, avec des explications claires et des faits intéressantes pour chacune.
Le grand livre de l’intelligence animale - Jessica Serra (encyclopédie jeunesse) : Bienvenue dans le monde des animaux ! Etes-vous prêt pour une étonnante immersion dans l'univers mental et émotionnel des animaux ? En s'appuyant sur de passionnantes recherches et sur des découvertes scientifiques récentes, JESSICA SERRA nous emmène dans une incroyable exploration.

Ce livre a beaucoup fait plaisir à mon enfant intérieure! Je me souviens à quel point j’adorais lire des encyclopédies lorsque j’étais enfant, en apprendre sur une foule de sujets nourrissait ma soif de curiosité. C’est un superbe livre, autant pour les petits que les grands, qui se termine sur une note plus que nécessaire à propos du rôle que nous devons jouer en tant qu’humain·es pour préserver notre magnifique biodiversité animalière.
Chats du monde - Geneviève Lesieur (photographie) : Après nous avoir entraînés dans le quartier Limoilou, à Québec, et le long du fleuve jusqu’à Percé, puis aux Îles-de-la-Madeleine dans Chats, ruelles et paysages, la photographe Geneviève LeSieur a cette fois-ci contré vents, marées et décalages horaires pour aller rencontrer des chats de tous les coins du monde.

Dire que les photos de Geneviève sont sublimes serait un euphémisme! Mon amour nouveau-pas-si-nouveau pour les chats s’est évidemment amplifié avec l’arrivée de Skye dans notre famille. J’ai savouré chaque image, chaque petite frimousse croquée sur le vif et les photos extraordinaires des paysages de terres d’accueil de ces magnifiques félins.
Casse-geules - Émilie Turmel (poésie) : Casse-gueules embrasse l'héritage des voix féminines fortes, moins sous la forme d'un dialogue ou de l'hommage qu'à travers une appropriation ciselée de la douleur. On parle du bonbon ici, celui qui change de peau et de couleur à chaque couche, pour explorer la violence intériorisée du corps des femmes jusqu'à leur centre, leur voix. En filigrane, il s'agit aussi de rupture et de reconstruction, les poèmes adoptant le ton de la confidence et de la solidarité afin de redonner souffle aux filles modèles, « lourdes de leurs ailes arrachées »

Un autre recueil qui laissera sa trace d’encre dans mon esprit. L’écriture d’Émilie est une douce découverte qui donne envie de plus. La dernière section «Poèmes sur le feu» est brillante, accrocheuse, rageuse et solidaire. Les thèmes présents dans le recueil se nourrissent les uns les autres pour créer un éco-système fertile d’images fortes.
Chats, ruelles et paysages - Geneviève LeSieur (photographie) : La photographe Geneviève LeSieur pose un regard tendre sur les chats qu'elle a croisés au cours de ses promenades dans le quartier de Limoilou, à Québec, et sur ceux que son voyage aux Îles-de-la-Madeleine a mis sur sa route. Elle capte au passage la vie secrète des ruelles, le charme des villages du littoral laurentien, les paysages éblouissants de la Gaspésie et des Îles, tous ces endroits que les chats colorent de leur présence.

J’ai lu les 2 ouvrages de Geneviève dans le désordre et je dois dire que ses 2 livres sont aussi magnifiques l’un que l’autre! Des photographies qui laissent apparaître la vie dans les yeux de ces félins majestueux et espiègles. Un livre qui a fait du bien à mon coeur d’amoureuse des chats :)
Cerveaugraphie : comprendre le cerveau en 100 dessins et schémas - Dr Steven Laureys et Valérie Leblanc (livre pratique) : Un ouvrage de vulgarisation illustré présentant le système nerveux ainsi que le fonctionnement des neurones, de l'hippocampe, des émotions et des rêves. Le neurologue belge propose également des conseils pour prendre soin de son cerveau.

J’ai toujours été un peu fascinée par le fonctionnement de notre cerveau. cette machine exceptionnelle. J’ai beaucoup aimé le format avec les illustrations très claires et le langage accessible. J’ai aussi apprécié le fait que l’on abordait des questions éthiques, des enjeux liés à la santé mentale, la technologie et même la pleine conscience. À lire pour mieux nous comprendre collectivement comme humain·es.
Cruelles - dir. Fanie Demeule et Krystel Bertrand (nouvelles) : Les personnages féminins sont rarement de mauvaise foi, et lorsqu'ils le sont, c'est toujours pour une bonne raison. Ce collectif de nouvelles, réunissant dix autrices et auteurs aux genres et aux voix variés, plonge dans la cruauté non négociée ou excusée des femmes.

Wow. Je n’ai pas pu m’empêcher de terminer ce livre en une journée. Le format des nouvelles est très intéressant, en passant par différents styles : science-fiction, réalisme, horreur, thriller psychologique.

Le thème de la cruauté a été exploité à son meilleur, en me donnant des frissons, des flash-backs et quelques envies de vengeance…
Ma première fois - dir. Karine Glorieux (nouvelles sexu) : Les premières fois comme on ne vous les a jamais racontées. Sans filtre ni tabou. Si on se disait les vraies affaires? C'est le pari de ce recueil de nouvelles qui propose des récits intimes diversifiés et surtout, toujours francs. Un baume idéal sur l'anxiété des premières fois. Avec ou sans Doritos.

Un autre livre que j’ai dévoré trop rapidement. Chaque nouvelle me replongeait dans mes premières expériences, on pouvait sentir toutes les émotions qui habitaient chaque auteur·trice. Un super beau recueil à offrir aux ados de ton entourage et bravo aussi d’avoir proposé des histoires LGBTQ+ :)
Nuits magiques - dir. Laurie Dupont (nouvelles sexu) : Collectif sur la sexualité composé de dix femmes assumées, Nuits magiques est un objet littéraire excitant et audacieux, à mille lieux de la pornographie. Qu'elles aient choisi de flirter avec l'autofiction ou de créer un récit tout droit sorti de leur fantasme, les autrices ont un seul but : permettre aux femmes de se réapproprier sainement leur plaisir.

Confession : je rêve secrètement d’écrire un texte sexu dans le 2e tome (parce qu’il va y avoir un 2e tome, right??)

Je me suis délectée de ces 10 histoires tellement bien écrites, à dix mille lieux du male gaze et empreinte de sensualité. J’ai beaucoup apprécié aussi la diversité des textes (avec un faible pour les histoires LGBTQ+) et l’originalité de chaque scénarios érotiques. Un livre à lire.. ou à se faire lire par une longue soirée d’hiver.
Habiter nos corps - Caroline Arbour (essai) : Physiothérapeute se vouant à la santé périnéale et pelvienne depuis près de 15 ans, Caroline Arbour rencontre chaque jour des femmes à qui l’on répète depuis toujours que c’est normal d’avoir mal.Animée par la conviction du contraire, elle propose cet ouvrage à mi-chemin entre l’essai, le manifeste et le guide d’accompagnement. Elle décortique les rouages de cette douleur et de sa banalisation, en explorant leurs fondements scientifiques, historiques, culturels et émotionnels, en plus de livrer de touchants récits de patientes et des exercices pratiques.

En toute franchise, j’ai plutôt survolé ce livre au lieu de le lire d’une couverture à l’autre. Bien que le sujet m’intéresse au plus haut point, j’ai eu de la difficulté à accrocher à cet essai. Je ne crois pas que ce soit la faute de l’autrice, mais plutôt ma (trop) grande sensibilité envers la douleur des femmes qui m’était souvent insupportable. Je crois tout de même que ce livre en est un nécessaire, utile et surtout empowering.
La vie zen - Ou Baholyodhin (beau livre) : Propose des moyens simples et efficaces pour adapter les éléments clés du zen - pureté, simplicité et naturel - à la vie moderne • Montre comment s'inspirer de l'esprit du zen tout en utilisant des éléments de l'architecture occidentale • Offre un mélange attrayant de conseils pratiques et de sagesse traditionnelle.

J’aime beaucoup me promener dans la section «art et design» de ma bibliothèque pour y trouver des petites pépites comme ce livre-ci. Au-delà des conseils de design, ce beau livre a eu l’effet de m’apaiser à travers ses clichés très léchés. J’ai apprécié les informations sur la philosophie du zen, qui se rapproche aussi de mes propres croyances spirituelles.
Ronde de nuit - Laurie Bédard (poésie) : Ronde de nuit, premier recueil de poésie pour Laurie Bédard, nous transporte tel un marcheur nocturne le long d’une route sinueuse. Les textes oscillent entre l’amour, les ruptures, la dépression, la violence

Un recueil écris au «tu», qui a pour effet de nous embarquer très rapidement et de nous tenir accroché·e tout au long de la lecture. Les textes sont parfois doux, parfois acides ou carrément explosif. Une autrice que j’ai aimée découvrir à travers son premier recueil.
Faste - Chloé Savoie-Bernard (poésie) : Disséqué, morcelé, déjà mort mais encore vivant, le corps se fragmente pour former des tapisseries, des robes, des manteaux, de chatoyants indices à rassembler pour un jour arriver à se porter entière. Or, le ratage est patent. Tout est à recommencer.

En tant qu’humaine hypersensible, ce recueil aux vers carrément graphiques m’a plutôt effrayée. Je me suis demandée si la poésie se devait d’être toujours sombre, pessimiste et cynique, alors que la mienne est plutôt contemplative et remplie d’espoir. J’ai continué ma lecture jusqu’au bout, en étant tout de même soulagée d’arriver à la fin en un seul morceau.
Dans le bois avec les sorcières - Julie Roy (poésie) : Une poésie incantatoire qui relève d’un rituel où sont invoqués les jeux de l’enfance, la solitude des sans-abris, la solitude de tous dans la rue. La poésie comme solution magique.

Très honnêtement, je ne suis pas arrivée à bien saisir les thèmes dans ce recueil. 1 ou 2 poèmes m’ont accroché, mais sans plus. Je trouve que l’oeuvre manquait de finesse et de profondeur. Dommage, parce que le titre laissait présagé une lecture intrigante.
Chattitudes - Sayo Koizumi (documentaire) : Sayo Koizumi nous fait partager avec humour et un grand sens de l'observation 100 moments complices qui en disent long sur le tempérament des chats : comment ils nous disent bonjour, leurs jeux préférés, ce qu'ils expriment quand ils remuent la queue, pourquoi ils dorment tant et dans des postures incroyables.

Un petit livre léger, comme je les aime. Avec des illustrations félines très mignonnes et des faits qui m’ont permis d’approfondir mes connaissances sur cet espèce animale. Je ne regarderai plus mon chat Skye de la même façon! :)
J’t’aime encore : monologue amoureux - Roxanne Bouchard (théâtre) : Il serait si facile de partir. Alors pourquoi s’entêter à aimer encore?
J’t’aime encore est un récit qui explore le besoin d’enracinement. Et la présence dérangeante du doute.

Je lis rarement du théâtre, mais clairement je devrais m’y plonger davantage! Connaissant l’actrice qui a joué ce monologue sur scène (Marie-Johanne Boucher), c’était facile de l’imaginer incarnant le personnage de Marjolaine. Et, avec un thème aussi universel que la routine qui s’installe en amour, je n’ai pu que me reconnaître et avoir envie d’aller embrasser mon partenaire PO après avoir terminé la dernière page.
J’aime ton coeur qui bat - Patsy Van Roost (croissance personnelle) : En pleine pandémie, l’artiste Patsy Van Roost demande à ses voisin·e·s de lui révéler une chose aimée. Une seule par maisonnée. Avec les réponses reçues, elle coud des banderoles qu’elle leur offre pour la Saint-Valentin. Le projet J’aime se propage alors sur les balcons et les réseaux sociaux, faisant jaillir des centaines de phrases-caresses qui nous rappellent les petites joies de la vie. Ce livre témoigne de ces jolies trouvailles.

Un petit livre au grand coeur. Il livre qui fait du bien et qui donne envie d’explorer, d’oser encore plus dans mes pratiques créatives. Un livre qui réunie, qui prend vie à travers les câlins et les liens qu’on tisse autour de nous.
Décembre brule et Natashquan attend - Véronique Bachand et Mathieu Renaud (poésie) : En décembre 2014, les poètes montréalais Véronique Bachand et Mathieu Renaud ont séjourné un mois à Natashquan. Elle rêvait de matinées d'écriture tranquilles. Il espérait des nuits blanches et des lendemains libérés de comptes à rendre. Elle est sortie tous les après-midis marcher sur la plage. Il n'a mis le nez dehors que pour fumer sur le balcon. Elle a respiré l'air du large à pleins poumons. Il a étouffé. L'un a dit : il faut écrire. L'une a dit : il faut écrire ensemble. Tous les jours, par à-coups de trente minutes méticuleusement chronométrées, ils se sont posés côte à côte et ils ont griffonné. Au retour, ils ont décidé de faire de ce voyage un recueil de poèmes - tous écrits à quatre mains. C'est cette histoire tendue, froide et tendre qu'ils ont ici ressuscitée.

J’aime beaucoup l’idée d’un recueil écrit à 4 mains; une femme, un homme, un huit clos hivernal. Comme j’ai pu voir Véronique en performance récemment, j’entendais sa voix me lire les poèmes dans mon oreille. Je sentais la froideur de l’hiver qui se cognait au chaud des mots murmurés. Ça donne envie de prendre la route jusqu’au bout, où le vie s’arrête et le fleuve commence.
Captives : crimes réels et disparitions mystérieuses au Québec - Michèle Ouellette et Annie Laurin (récit - livre acheté) : Les créatrices du balado québecois «Captives», Annie Laurin et Michèle Ouellette, racontent treize histoires inédites de crimes réels et disparitions mystérieuses au Québec. Elles démêlent des affaires irrésolues et résolues, où derrière chaque victime, subsistent encore aujourd'hui la douleur incommensurable des proches et des questions laissées sans réponse. La faible couverture médiatique et les ratés judiciaires de plusieurs enquêtes policières sont parfois les uniques témoins de ces cas quand d'autres restent à tout jamais gravés dans la mémoire collective. Avec rigueur et sensibilité, elles redonnent de l'humanité à toutes ces victimes qui ne peuvent plus témoigner aujourd'hui.

Je suis abonnée au Patreon du balado et *j’adore* le travail de Michèle et Annie. Durant la dépression, écouter un épisode de Captives était l’une des seule chose qui réussissait à me faire sortir prendre une marche au parc. Elles ont été présentes pendant cette période très difficile et j’étais vraiment heureuse de les retrouver pour de nouvelles histoires qui ont été très peu abordées dans les médias. J’ai acheté la version audio - leur narration est tout simplement trop bonne pour s’en priver!
Rose à l’île - Michel Rabagliati (bande-dessinée) : À l’été 2017, Rose et son père louent un chalet à l’île Verte, dans le Bas-Saint-Laurent. Pour Paul, ce sont de premières vacances père-fille. Après un passage à vide sur le plan personnel, une fatigue professionnelle et le décès de ses parents, il sent le besoin de faire le point. Dans ce havre de paix, propice aux réflexions, Paul amorcera un nouveau chapitre de sa vie.

L’écriture sensible de Michel est encore très présente dans cette nouvelle BD. Le bord du fleuve, des conversations authentiques et une semi histoire d’amour, tous les ingrédients parfaits pour que je passe un excellent moment durant ma lecture. C’est beau, c’est doux, ça fait du bien à l’âme :)
Le retour de l’oie blanche - Mélissa Perron (roman) : Will Forest est un jeune homme presque sans histoire. Sa mère, Suzie, toxicomane, n’a jamais voulu qu’il l’appelle maman parce que ses traits lui rappellent ceux de l’homme qui l’a violée. Surtout élevé par sa grand-mère Tito, Will a commencé très tôt à se geler la face dans un logement aux allures de Woodstock permanent et à dormir avec une carabine à plomb dans les bras, parce qu’on ne sait jamais.

Mon 4e roman de Mélissa Perron cette année et elle nous amène là où je ne m’y attendais pas du tout! Je n’ai pas envie de te dévoiler le punch, mais je peux dire que ce roman a une trame unique qui nous amène à réfléchir plus profondément sur le sens de notre vie et sur les décisions prises qui peuvent en changer le cours instantanément.
Saison chaude - Brigitte Vaillancourt (poésie) : Une jeune fille surnommée Fanta est déracinée de sa vie montréalaise pour atterrir à Niamey, au Niger. Au cours de cette année bouleversante, elle tentera de trouver de nouveaux points de repère, de définir qui elle est vraiment, changeant la couleur de ses cheveux comme un caméléon, pour éviter qu’on la cerne trop facilement.

Ce recueil de Brigitte m’a replongée dans mon expérience au Sénégal en 2012. Tous mes sens étaient sollicités dans ce récit-souvenir. Une douce aventure qui traverse l’adolescence, la fougue et le rire d’opéra de cette autrice qui nous berce avec elle vers le fleuve africain.
Tendre vers le zéro déchet - Mélissa de La Fontaine (livre pratique) : Ce livre retrace son parcours vers un mode de vie plus respectueux de l'environnement, enraciné dans un contexte québécois. L'auteure partage ses réflexions et propose une approche qui vise à consommer moins d'abord et à consommer mieux ensuite. Elle nous invite à une réflexion qui va bien au-delà du contenu de notre poubelle et nous livre ses conseils et ses outils pour nous aider à changer nos habitudes à l'intérieur et à l'extérieur de la maison, petit à petit, en respectant notre rythme et notre contexte de vie.

Depuis la pandémie, je dois avouer que mes habitudes zéro déchet (ZD) se sont modifiées et j’avais envie de replonger dans cet univers qui m’inspire beaucoup depuis presque 10 ans. J’ai trouvé l’écriture de Mélissa très accessible et très inclusive aussi (du genre : «c’est ma situation, mais je suis consciente que ce n’est pas celle de toustes). J’ai apprécié la partie sur les «arguments» contre le ZD et comment c’est simple d’ouvrir la discussion et de déboulonner ces mythes souvent tenaces.

Ce que j’en retiens : un petit pas à la fois, de façon durable, c’est 100x mieux que de partir à la course et de s’épuiser trop tôt ;)
Et puis demain, ne pardonne plus - Olivier Labonté (poésie) : Qu’advient-il de la sérénité quand on vous révèle froidement les abus commis par un homme au-dessus de tout soupçon? Une voix encombrante vous assaille et vous réalisez pourtant qu’une multitude de signes avaient essaimé au hasard des apprentissages. La colère et la honte de n’avoir rien dit s’ameutent dans un concert de dérives. La mémoire allonge un pas puis un autre et vous comprenez que vos propres enjambées ont transporté jusqu’ici le silence entamé de chaque violence.

TW : viol, agression sexuelle, violence, inceste.

Un livre douloureux, adouci par l’écriture impeccable d’Olivier Labonté. Un sujet tellement difficile à aborder et facile à caricaturé, mais il n’en est rien avec ce recueil. Les poèmes d’Olivier sont justes et nous transmettent toute l’horreur de ce vécu sans jamais tomber dans le sensationnalisme.
Ma première fois - sous la direction de Geneviève Morin (livre jeunesse) : C'est parfois brun. Et odorant. Et pas prévu. Ou prévu...Mais pas tant. Les premières fois comme on ne vous les a jamais racontées. Sans filtre ni tabou. On ne parle jamais vraiment de nos premières règles. De ce qui se passe réellement dans notre tête (et dans notre culotte !). Et si on se disait les vraies affaires ? Huit autrices vous racontent tout. Même le premier tampon qu'on enfonce trop loin. Ou pas assez. Ou pire : encore avec l'applicateur!

Quand j’ai vu ce livre pour ados à propos des premières menstruations circuler sur Instagram, j’étais beaucoup trop excitée de le lire! Parce que moi aussi, j’ai une histoire de «ma première fois» et que moi aussi j’étais jalouse de mes amies qui l’avaient été avant moi…

Bref! J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce bel ouvrage, qui s’adresse aux ados dans leur language, sans tomber dans les clichés. Je me suis tellement reconnue dans les sentiments de gêne, de honte, de «on doit pas parler de ça devant ton père». À lire à 12 ans, à 32 ou à 62 :)
Le noël de Marguerite - India Desjardins et Pascal Blanchet (roman graphique) : Une dame âgée a renoncé aux fêtes de Noël. Elle préfère désormais rester bien confortablement chez elle. Ainsi, elle ne risque pas de s'exposer à tous les dangers comme glisser sur un trottoir glacé, attraper la grippe ou se faire attaquer par un brigand. Au moment où elle s'apprête à prendre un repas bien tranquillement assise devant sa télévision, on sonne à sa porte...

Un livre de noël différent, moins dans le kitsch et les bonbons à la menthe. J’ai trouvé Marguerite très attachante (clairement une version de moi-même plus âgée) et je me suis laissé emportée dans ce court livre aux illustrations magnifiques et enveloppantes.
Cuisiner plus avec moins - Vicky Payeur (livre de cuisine) : Ce livre est le guide ultime de la cuisine à petit prix. Vicky Payeur remet au goût du jour de précieux réflexes pour économiser et des astuces pour réduire votre facture d'épicerie. À cela s'ajoutent ses meilleures recettes, aussi accessibles que gourmandes, pour épargner toute l'année durant.

J’ai suivi la formation de Vicky sur le même thème (économiser à l’épicerie) et j’ai trouvé que son livre de recettes complétait à merveille son offre. Toujours dans la simplicité, mais sans sacrifié le goût. Aussi, j’ai apprécié que ce soit des recettes réalistes (souvent, dans les livres «petit budget», on dirait seulement que des ingrédient ont été retirés de la recette pour économiser…) Une excellente ressource à offrir autour de vous :)
Québec 90 - Tristan Demers et Ghislain Taschereau (documentaire) : Riche en anecdotes et en surprises, Québec 90 est bien plus qu'un assemblage de polaroids nostalgiques, c'est une véritable machine à voyager dans le temps! Tristan Demers et son complice Ghislain Taschereau ont puisé dans les archives pour mettre en lumière tout ce qui a culturellement marqué cette décennie hyper contrastée.

Je suis née en 1991 et je suis une *fan finie* de culture pop : la preuve, une de mes émission fétiches est «Génération 90» (et par la suite 2000) diffusée à feu Musimax. Ce livre était donc clairement dans ma palette et je m’en suis délectée! La nostalgique en moi a été servi et je trouve que c’est le livre parfait pour échanger sur nos souvenirs ou parler de notre génération avec les plus jeunes.
Une paillette à la fois : Journal d’une reine - Rita Baga (biographie) : Dans cet ouvrage, non seulement Rita nous livre tout ce qu'elle a appris depuis ses débuts dans le métier – le système de familles chez les drag queens, la création d'un personnage, le choix de chansons, le b. a.-ba du maquillage, les lieux et les conditions de travail, les dangers de la notoriété, l'évolution des perceptions face aux drag queens, l'alcool et la drogue, etc. –, mais elle se confie également, à la première personne, sur les hauts et les bas de cette vie singulière, qui offre parfois des moments complètement surréels… Attention! La reine Rita pourrait en cacher bien d'autres!

En toute franchise, je n’avais aucune attente avec le livre de Mme Baga (la meilleure approche selon moi) et j’ai été charmée par son récit. Au-delà de la Reine à paillettes, j’ai découvert un humain très sensible, engagé et militant pour la cause LGBTQ+. Sa mission de «démocratiser la drag» me rejoins énormément et j’admire beaucoup la détermination de Mme Baga et de son alter-égo Jean-François.
Les secrets enfouis - Annie Richard (livre jeunesse) : La dépoussiéreuse de crimes enquête dans notre passé! Trésors enfouis, passages secrets, butins abandonnés, lettres dissimulées dans les murs, tunnels cachés, prisons oubliées... aucun secret enfoui ne résiste aux techniques d'enquête de cette passionnée de mystère. Et si vous aussi vous débusquiez un secret dans les murs de votre maison, dans votre quartier ou votre école? À vos dossiers de recherche!

Tu connais déjà mon amour pour les livres d’Annie Richard, autant ceux pour les adultes que les enfants et celui-ci, tiré de la collection «enquête» était particulièrement savoureux!

J’apprécie beaucoup la façon dont Annie parle de son métier et des enquêtes qui la fascine, sa passion est contagieuse! J’ai très hâte de découvrir le 3e livre de la série, celui sur les OVNIS…
Morsures à Val-des-loups - Louis Laforce (livre jeunesse) : On revenait de la fête nationale, ma mère et moi, quand j’ai vu une silhouette filer par la porte du fond. Je suis resté là, pétrifié, comme une statue. C'est là que je me suis rendu compte que Laïka, notre bouledogue anglais et ses trois chiots avaient disparus. Avec mon amie Marilou, on a décidé de mener l'enquête pour les retrouver. On s'est rapidement rendu compte qu'il se passait quelque chose de louche à Val-des-loups...

Le format de ce livre me rappelait les livres Passepeur que j’avais l’habitude de lire étant enfant. Un peu du type «Le livre dont vous êtes le héros». L’histoire était bien ficelée, les personnages super attachants et, évidemment, avec mon grand amour pour les animaux, je VOULAIS savoir ce qui s’était passé avec les chiens disparus. Toute une aventure!
Dissection d’un dégoût - Ariane Gagnon (poésie) : Dissection d'un dégoût, c'est l'exorcisme d'une narratrice qui vit une peine d'amour tant amoureuse que locative. C'est la rupture d'un couple mais aussi une rupture avec Montréal, c'est le rejet des conventions dont on a été gavées, la nausée des rêves des autres, ceux si longtemps ingérés qu'ils en sont presque devenus innés. C'est la régurgitation d'une ère dans laquelle la narratrice se sent étrangère, inconnue, où tout lui semble factice. C'est un réveil subit, une longue litanie vomie pendant une période d'insomnie.

J’ai découvert le travail d’Ariane via sa page
Ariane
et quand elle a partagé en stories IG son recueil (dont j’ignorais l’existence), je me suis précitée à la bibliothèque pour aller le récupérer.

J’y ai retrouvé des réflexions et des émotions qui auraient pu être les miennes. J’ai senti un désir de se retrouver, de communiquer ses identités, d’exister ailleurs qu’à travers le regard de l’autre. Un recueil très touchant qui met des images et des mots sur beaucoup d’enjeux relationnels actuels.
Comment les haïkus naissent dans les choux - Gilles Guilleron (essai) : Par un professeur de lettres, 365 haïkus d'assez bonne venue, mais qui relèvent parfois du simple mot d'esprit, un court interlude historique et littéraire sur l'art du haïku (18 pages), des haïkus de quatre maîtres japonais (4 pages) et des conseils pour construire des haïkus.

En vue de la préparation de mon atelier sur la poésie 101 en janvier, j’ai eu envie de me plonger dans l’univers des haïkus, ces poèmes japonais qui ma fascinent et m’intimident à la fois. J’apprécie beaucoup l’idée de partir d’un élément de la nature (animal, météo, saison, etc.) pour créer du beau.

Le guide est intéressant, mais j’ai passé rapidement sur certaines sections de poèmes qui finissaient pas être redondants.
Les douze mois de Marie - Marie-Chantal Perron (roman) : Prunelle, vingt-cinq ans, se procure l’exemplaire d’un livre écrit par Marie, une femme qui a quitté son père lorsqu’elle était encore enfant. Ce livre raconte les douze mois qu’il a fallu à Marie pour partir, laissant derrière elle cette petite Prunelle à laquelle elle était très attachée. La jeune femme, plongée dans sa lecture, découvre le fil qui a tissé une partie de son histoire.

En fouillant pour une maison d’édition, je suis tombée sur celle-ci (Éditions Mains libres) et, en feuillant leur catalogue, ce roman a accroché mon oeil. J’ai eu de la chance, il était disponible à ma bibliothèque :)

Le thème de la relation enfant-beau-parent est très rarement abordé sous cet angle en littéraire et je dois avouer que les mots de Marie-Chantale pour décrire la relation entre Marie et Prunelle sont magnifiques, empreints d’une tendresse rare et belle. Les illustrations de Geneviève Boivin-Roussi habillent harmonieusement le texte et je n’ai pas pu retenir mes larmes en lisant la dernière page. Ah! Et un des personnages est un chat, tout pour me conquérir!
Une anthologie des poétesses du monde entier - Sylvie Brunet (essai/poésie) : Ce recueil réunit les poèmes d'une trentaine d'autrices du monde entier. Si certains nous semblent familiers, beaucoup d'entre eux, pourtant essentiels, n'ont jamais été traduits en français ou sont aujourd'hui difficiles à trouver... Cette anthologie se propose de les mettre en lumière, rendant ainsi hommage à ces audacieuses poétesses et à leurs luttes pour «l'accession des femmes à la création et au savoir».

Est-ce que je me suis réconciliée avec la poésie des siècles passés? Pas vraiment. Est-ce important? Non. Est-ce nécessaire de quand même prendre le temps de découvrir des poétesses qui ont tracé le chemin dans lequel je marche? Absolument.

J’ai trouvé l’approche de Sylvie Brunet vraiment pertinente, j’ai tout de même apprécié ma lecture et j’ai bien aimé la première section qui présente un peu une chronologie de Sappho à Rupi Kaur. J’y ai également découvert des poétesses contemporaines qui ont piqué ma curiosité et de qui j’ai envie de suivre plus assidûment l’écriture :)
Fragments de monstres - Mayra Brunei Da Costa (poésie) : Fragments de monstres nous fait découvrir une poésie au langage surprenant, qui sillonne les grandes et petites joies de la poète, mais aussi les subtiles blessures, souvent innommables, qui jalonnent sa destinée tout comme la nôtre.
je me suis foulé la vie
depuis elle reste fragile

Une poésie assumée avec des mots vrais et vibrants. Je me suis revue, dans cette fougue qui a nourrit mon adolescence, mes premières expériences sexuelles, le chaos de mes sentiments difficiles à comprendre. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Mayra qui ne tombe jamais dans la noirceur malgré le thèmes difficiles qu’elle aborde.
Chambres fortes - collectif dirigé par Valérie Forgues (essai/#acheté avec mes sous) : De cet espoir d’un avenir meilleur pour les femmes qui écrivent, que reste-t-il près de cent ans plus tard? Comment se conjuguent maternité (ou la non-maternité) et création? Et on fait comment pour écrire, quand on n’a pas le privilège d’avoir ce fameux lieu à soi, où rêver, penser et écrire? On se réfugie où pour créer nos fictions, nos poèmes ? Ils ressemblent à quoi, ces lieux à nous?

Une collègue m’a offert une carte-cadeau des libraires et j’ai choisi la version epub de cette oeuvre qui m’intriguait au plus haut point. Cette oeuvre collective m’aura permise de découvrir des autrices de talent, des voix qui sont écho à mon expérience de femme-autrice-écrivaine-artiste des mots.

Tout y ait abordé : la (non)maternité, les ressources financières, l’espace, la solitude, le silence, la création, la (non)productivité, la peur, le doute, la misogynie, l’accueil et l’espoir.

C’est beau, c’est fort, c’est audacieux et essentiel. À mettre devant tous les yeux de celleux qui ont, ou pas, une chambre à soi pour écrire et qui désirent exister à travers leurs mots.
La mémoire est une corde de bois d’allumage - Benoit Pinette (poésie) : Avec bonté et résilience, Benoit Pinette retourne à son enfance - un pays en soi, une trajectoire - et pose le doigt sur ses instants douloureux, étudie l'équilibre des époques. Il construit de là sa compréhension des glissements du passé et sa volonté à faire mieux, à offrir le meilleur aux siens. Ce texte lance l'allumette dans le foin sec ; il carbonise des histoires anciennes, des angoisses, des corps pourris. La mémoire est une corde de bois d'allumage représente un chantier d'inquiétudes et de certitudes éphémères, mais parions que l'amour l'emportera sur la tâche à accomplir.

Les chansons de Tire le coyote (son nom d’artiste) sont parmi les plus belles de notre musique québécoise à mon avis. C’était donc une évidence que j’allais savourer ce recueil avec grand plaisir.

Benoit expliquait dans une entrevue pour le salon du livre de l’Outaouais qu’il s’est initié à la musique d’abord et avant tout pour écrire des chansons (contrairement aux musiciens qui s’y intéressent pour la musique par exemple), et je ne suis pas surprise de cette réponse.

Malgré les thèmes plus douloureux qui y sont abordés, ce recueil est lumineux, optimiste et nous transporte avec douceur à l’aide de ses métaphores naturelles si parlantes.

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